Avec la crise, nous avons tous compris qu’il fallait relocaliser nos productions au plus près des marchés pour mieux résister. Mais si tout le monde réclame le fabriqué en France, personne n’est vraiment prêt à payer plus cher….
Pourquoi parle-t-on relocalisation ?
Face à la Covid, on ne peut pas dire que notre économie industrielle ait démontré sa résilience. Avec la Chine comme unique usine de fabrication mondiale, c’est tout le marché qui est en tension : ruptures d’approvisionnement, délais, problématiques de transport… Avec à la clé, un coût complet pas si compétitif qu’il n’y paraît, sans parler de l’impact carbone.
Les chiffres :
19 % du PIB en 1975 VS 11 % en 2015 pour l’industrie française.
600M € injectés par Bercy d’ici 2022 pour soutenir la relocalisation dans le cadre du plan de Relance industrielle.
154 robots pour 10.000 employés en France, soit 2x moins qu’en Allemagne et 5x moins qu’en Corée.
30 % de gains de compétitivité possibles en améliorant la productivité et en baissant les coûts.
Toute relocalisation devrait être compétitive :
Il est possible de fabriquer en France à un niveau de compétitivité acceptable par le marché, notamment grâce à 3 leviers clés :
- le coût de possession global et d’impact carbone global, soit comprendre et décoder la chaîne de valeur complète et ne pas s’arrêter à la comparaison du coût direct,
- la conception à coût objectif, qui consiste à imaginer et reconcevoir des solutions économiques optimisées pour réaliser le produit ou la solution, en intégrant les fournisseurs dès le départ et en faisant collaborer des écosystèmes d’industriels locaux,
- transformer les usines existantes en usines 4.0 pour industrialiser et fabriquer le produit avec une meilleure agilité industrielle.
Les bénéfices :
Une relocalisation réussie, c’est :
- gagner en compétitivité 💪, notamment en réinterrogeant le coût de possession et la conception à coût objectif,
- réduire son impact écologique 🌿 , puisqu’on on se rapproche de ses partenaires, de ses fournisseurs et de ses clients mais aussi grâce à des procédés de production plus écologiques,
- gagner en indépendance : en remontant dans la chaîne de valeur et en se positionnant sur un marché local (plus de pouvoir d’action, capacités d’anticipation),
- accroître sa résilience, grâce à une meilleure gestion des flux de production, à des leviers de variabilisation des charges et d’automatisation de la production en s’appuyant sur les nouvelles technologies.
Donc y a plus qu’à ?
Pas vraiment… Tout n’est pas relocalisable. Il ne s’agit pas juste de transférer son usine d’un pays low cost en France. Il s’agit de redéfinir une nouvelle proposition de valeur et un nouveau business dans sa globalité. C’est repenser de manière plus résiliente et intelligente un produit en apportant plus de service, de valeur ajoutée, tout en optimisant sa productibilité et son impact écologique. Mais ne cherchons pas à relocaliser l’impossible, commençons par le plus simple et créons ainsi de l’emploi. Revenir en arrière de la mondialisation des grands groupes n’est pas simple et prendra beaucoup de temps. Aidons aussi nos PME à produire en France et à être plus compétitives !
Et si on co-créait votre futur business français
ensemble ?
Chez Waoup, on a 4 passionnés et experts de la relocalisation : Laurent, Hervé, Jean-Baptiste et Victoria. Ils ont des idées folles à la pelle, un soupçon d’impertinence et une bonne dose de pragmatisme. Le parfait combo pour donner vie à de nouvelles solutions innovantes, responsables et pérennes !
Un défi, des idées ou simplement envie de débattre relocalisation ? Papotons !
Lectures inspirantes sur le sujet de la relocalisation :
– Repenser le made in France – Article d’Insa Alumni : lien
– Choisir la relocalisation raisonnée ou révolution des chaînes de valeur ? – Livre blanc Invest in Auvregne Rhône Alpes : lien