Malgré tous nos efforts et notre détermination, après avoir donné le maximum, pivoté et exploré toutes les voies possibles, il a fallu se rendre à l’évidence : pas de levée, plus de projet ! Il a fallu accepter que nous ne pourrions pas continuer. Une prise de conscience difficile et contre-intuitive pour des entrepreneurs qui ont l'habitude de persévérer même quand le vent se lève.
L’aventure est terminée, c’est dur, mais elle a été belle. L’équipe est restée motivée, engagée, soudée et a travaillé jusqu’au bout pour donner à Wesk le maximum de chances d’être reprise. La procédure de redressement judiciaire étant un parcours en soi, elle nécessitait encore de l’énergie et de la mobilisation pour terminer d’écrire l’histoire de ce projet le mieux possible même quand la flamme chancelle seulement.
La bonne nouvelle : Rien ne se perd, tout se transforme ! Les voiturettes, sous contrat de leasing, ont été rendues pour bénéficier d’une seconde vie. Et pour rendre cette expérience profitable au secteur et apporter des éléments à cette mutation, Wesk continue de travailler avec des laboratoires de recherche pour tirer les enseignements possibles du service et des usages.
Un grand merci à Christophe Sapet, Henri Coron, Lionel Collot, Diego Isaac, Liyes Haddad et Sophie Athlan Gazet, à tous les collaborateurs de Wesk qui sont restés impliqués et sur le pont jusqu’au bout ainsi qu’à tous ceux qui ont cru et soutenu le projet Greenpact by Waoup, les villes partenaires, les actionnaires, les shaaryeurs…
Nous sommes les premiers à regretter cette issue mais nous restons persuadés que c’est une question de temps et que l’autopartage va prendre de plus en plus de place dans nos quotidiens. C’est une solution nécessaire et complémentaire aux autres solutions de mobilité vertueuses.
L'autopartage reste donc une solution de mobilité urbaine à haut potentiel. Nous savons que le partage de la voiture soulève des questions de société et vient se heurter à des représentations culturelles et sociales fortes en France. La majorité des français reste encore très attachée à leur voiture personnelle, quoiqu’il en coûte, alors que nos voisins allemands, belges et nordiques, ont déjà adopté l’autopartage, répondant ainsi aux enjeux de démotorisation et de rentabilité. Certes, pour certains, posséder sa voiture est indispensable pour aller au travail, emmener ses enfants à l’école, ou encore faire ses courses, mais pour une grande partie, les options autres que la propriété sont nombreuses.
Il est important que cette mutation inéluctable et nécessaire des usages soit soutenue par les politiques publiques et globales, au-delà des acteurs privés.
Voici les prochains défis auxquels nous nous attaquons en matière de solutions à court terme pour les entreprises industrielles en transition responsable. Faîtes-nous signe pour les relever avec nous !
#inno-commerciale #inno-BusinessModel
#collaboration #chainedevaleur #mutualisation
#collaboration #mutualisation
Partage de Henri Coron, co-fondateur de Shaary By Wesk, pour conclure cette série de 5 épisodes :
"Les indispensables d’un projet d’innovation entrepreneuriale :
1. Trouver un marché, nous l’avions identifié
Waoup avait sourcé le micro-véhicule adapté pour développer l’autopartage dans les grandes Métropoles qui veulent désengorger le trafic urbain et trouver un complément aux Transports Publics. Le marché et la solution, nous l’avions !
2. Constituer une équipe complémentaire et efficace, nous l’avions et elle avait fait ses preuves
Autour de Christophe Sapet nous avons constitué une équipe qui se connaissait bien depuis Navya, qui maîtrisait à la fois la création d’entreprise et l’accession au marché potentiel, et qui devait connaître et maîtriser les enjeux de la mobilité urbaine.
Cette équipe, nous l’avions avec Lionel Collot au service client et sourcing applications, Liyes Haddad au sourcing plateforme et maintenance, Diego Isaac au Digital Marketing à la conquête des utilisateurs, moi-même à l’obtention des labels d’autopartage et relation avec les Métropoles et Christophe Sapet au pilotage du projet financier et de la stratégie dans les choix qui se proposaient à nous.
Nos choix de plateformes et services cochaient toutes les cases du rapport rendu par l’ADEME sur l’autopartage à mettre en place dans les Métropoles.
3. Le « time to market », nous pensions qu’il était imminent
La rapidité avec laquelle nous avons fait adhérer les primo-investisseurs, suscité l’enthousiasme des partenaires pour déployer 3 villes (Marseille, Nice etStrasbourg) et obtenu les labels à Lyon en seulement 1 an est le développement le plus rapide du marché existant à l’époque de notre lancement. Tous les feux étaient au vert : les lois votées pour la mobilité dans les Métropoles corroboraient avec notre stratégie et notre développement, la mini crise pétrolière, la montée en flèche du prix à la pompe, etc., bref « y avait plusqu’à/faut qu’on ».
4. Alors Pourquoi a-t-on dû arrêter Shaary by Wesk ?
La levée de fonds prévue dans notre plan fin 2022 n’a pu se faire d’abord car le contexte économique s'est refroidi avec la guerre en Ukraine et un climat d’incertitudes s’est installé chez les investisseurs du marché.
L’autre raison, que l’on n’avait pas vu du tout, est que les français sont «encore» très attachés à leur voiture individuelle quoiqu’il en coûte et nous n’avons pas trouvé assez vite notre marché utilisateur."
Malgré tous nos efforts et notre détermination, après avoir donné le maximum, pivoté et exploré toutes les voies possibles, il a fallu se rendre à l’évidence : pas de levée, plus de projet ! Il a fallu accepter que nous ne pourrions pas continuer. Une prise de conscience difficile et contre-intuitive pour des entrepreneurs qui ont l'habitude de persévérer même quand le vent se lève.
L’aventure est terminée, c’est dur, mais elle a été belle. L’équipe est restée motivée, engagée, soudée et a travaillé jusqu’au bout pour donner à Wesk le maximum de chances d’être reprise. La procédure de redressement judiciaire étant un parcours en soi, elle nécessitait encore de l’énergie et de la mobilisation pour terminer d’écrire l’histoire de ce projet le mieux possible même quand la flamme chancelle seulement.
La bonne nouvelle : Rien ne se perd, tout se transforme ! Les voiturettes, sous contrat de leasing, ont été rendues pour bénéficier d’une seconde vie. Et pour rendre cette expérience profitable au secteur et apporter des éléments à cette mutation, Wesk continue de travailler avec des laboratoires de recherche pour tirer les enseignements possibles du service et des usages.
Un grand merci à Christophe Sapet, Henri Coron, Lionel Collot, Diego Isaac, Liyes Haddad et Sophie Athlan Gazet, à tous les collaborateurs de Wesk qui sont restés impliqués et sur le pont jusqu’au bout ainsi qu’à tous ceux qui ont cru et soutenu le projet Greenpact by Waoup, les villes partenaires, les actionnaires, les shaaryeurs…
Nous sommes les premiers à regretter cette issue mais nous restons persuadés que c’est une question de temps et que l’autopartage va prendre de plus en plus de place dans nos quotidiens. C’est une solution nécessaire et complémentaire aux autres solutions de mobilité vertueuses.
L'autopartage reste donc une solution de mobilité urbaine à haut potentiel. Nous savons que le partage de la voiture soulève des questions de société et vient se heurter à des représentations culturelles et sociales fortes en France. La majorité des français reste encore très attachée à leur voiture personnelle, quoiqu’il en coûte, alors que nos voisins allemands, belges et nordiques, ont déjà adopté l’autopartage, répondant ainsi aux enjeux de démotorisation et de rentabilité. Certes, pour certains, posséder sa voiture est indispensable pour aller au travail, emmener ses enfants à l’école, ou encore faire ses courses, mais pour une grande partie, les options autres que la propriété sont nombreuses.
Il est important que cette mutation inéluctable et nécessaire des usages soit soutenue par les politiques publiques et globales, au-delà des acteurs privés.
Voici les prochains défis auxquels nous nous attaquons en matière de solutions à court terme pour les entreprises industrielles en transition responsable. Faîtes-nous signe pour les relever avec nous !
#inno-commerciale #inno-BusinessModel
#collaboration #chainedevaleur #mutualisation
#collaboration #mutualisation
Partage de Henri Coron, co-fondateur de Shaary By Wesk, pour conclure cette série de 5 épisodes :
"Les indispensables d’un projet d’innovation entrepreneuriale :
1. Trouver un marché, nous l’avions identifié
Waoup avait sourcé le micro-véhicule adapté pour développer l’autopartage dans les grandes Métropoles qui veulent désengorger le trafic urbain et trouver un complément aux Transports Publics. Le marché et la solution, nous l’avions !
2. Constituer une équipe complémentaire et efficace, nous l’avions et elle avait fait ses preuves
Autour de Christophe Sapet nous avons constitué une équipe qui se connaissait bien depuis Navya, qui maîtrisait à la fois la création d’entreprise et l’accession au marché potentiel, et qui devait connaître et maîtriser les enjeux de la mobilité urbaine.
Cette équipe, nous l’avions avec Lionel Collot au service client et sourcing applications, Liyes Haddad au sourcing plateforme et maintenance, Diego Isaac au Digital Marketing à la conquête des utilisateurs, moi-même à l’obtention des labels d’autopartage et relation avec les Métropoles et Christophe Sapet au pilotage du projet financier et de la stratégie dans les choix qui se proposaient à nous.
Nos choix de plateformes et services cochaient toutes les cases du rapport rendu par l’ADEME sur l’autopartage à mettre en place dans les Métropoles.
3. Le « time to market », nous pensions qu’il était imminent
La rapidité avec laquelle nous avons fait adhérer les primo-investisseurs, suscité l’enthousiasme des partenaires pour déployer 3 villes (Marseille, Nice etStrasbourg) et obtenu les labels à Lyon en seulement 1 an est le développement le plus rapide du marché existant à l’époque de notre lancement. Tous les feux étaient au vert : les lois votées pour la mobilité dans les Métropoles corroboraient avec notre stratégie et notre développement, la mini crise pétrolière, la montée en flèche du prix à la pompe, etc., bref « y avait plusqu’à/faut qu’on ».
4. Alors Pourquoi a-t-on dû arrêter Shaary by Wesk ?
La levée de fonds prévue dans notre plan fin 2022 n’a pu se faire d’abord car le contexte économique s'est refroidi avec la guerre en Ukraine et un climat d’incertitudes s’est installé chez les investisseurs du marché.
L’autre raison, que l’on n’avait pas vu du tout, est que les français sont «encore» très attachés à leur voiture individuelle quoiqu’il en coûte et nous n’avons pas trouvé assez vite notre marché utilisateur."
Alors comment faire ?
Dérisquer le projet pas à pas en suivant un workflow entrepreneurial exigeant & rigoureux
Mobiliser le meilleur moteur entrepreneurial à chaque étape de développement du projet
Donner au projet l’espace nécessaire pour faire ses preuves à l’abri de l’organisation