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#3 Les opportunités de réindustrialisation des composants de la filière vélo en Auvergne-Rhône-Alpes

Catherine Berruyer (à droite) avec l'équipe qui a travaillé sur le sujet d'Anthogyr

WAOUP a participé à l’initiative MAD Industrie (Mobilité Active et Durable), pilotée par le CARA avec l’objectif d’étudier les opportunités de réindustrialisation de composants stratégiques du vélo (cadre, pédale et transmission). Initiée en novembre 2021, ces études avaient pour objectif d’accompagner une dynamique de développement local de l’industrie du vélo. WAOUP s’est vu confier trois études : 

  1. [Étude pédale] – Étude technico-économique d’industrialisation d’une pédale qui répond au cœur du marché vélo mobilité
  2. [Étude cadre] – Comment faciliter la production de cadres grâce à l’innovation ?
  3. [Étude transmission] – Comment valoriser l’approvisionnement local de systèmes de transmission ?

Aujourd’hui, focus sur le cadre !

Les enjeux de réindustrialisation du cadre 

Le cadre du vélo, élément essentiel de sa structure, suscite un enjeu de relocalisation particulier. Au fil des années, la délocalisation des processus de production des cadres vers l'Asie a entraîné non seulement une perte d'usines en France, mais aussi une diminution du savoir-faire en matière de recherche et développement et de production. Aujourd’hui en France, seuls quelques acteurs, ont conservé cette compétence précieuse pour des petits volumes et pour des vélos « haut de gamme ». Afin de réintégrer la production industrielle des cadres en France, il est nécessaire de maîtriser à la fois le savoir-faire en design et en fabrication.

Le marché des cadres de vélos se distingue par sa grande versatilité en termes de design. Le cadre représente la signature de la marque pour un OEM (Original Equipment Manufacturer ou « fabricant d'équipement d'origine » en français) du vélo. Cette diversité de designs est une contrainte mais peut aussi être une opportunité d'innovation pour réindustrialiser ce composant clé d’un vélo.

Constat

Les contraintes pour réindustrialiser un cadre en France sont nombreuses :

  • Environ 80 % des cadres actuels sont en aluminium et en provenance d’Asie avec des prix au départ usine très agressifs (30$ pour un cadre simple à 150 $ pour un VAE)
  • Une multitude de designs avec des petits volumes qui rendent difficile une automatisation poussée et en conséquence une part main d’œuvre de préparation ou de parachèvement non négligeable et défavorable au pays avec des taux horaires hauts.
  • Des initiatives et aides au développement supportées par l’Europe mais pour des usines d’assemblage de cadres en premier lieu au Portugal et maintenant en Europe de l’Est (Pologne, Bulgarie ...).

Repenser le cadre du vélo : Innovation de processus et d'usage pour stimuler la filière

Fort de ce constat, nous avons étudié trois procédés de production pour une potentielle réindustrialisation en France : le soudage automatisé, le manchonnage et l’injection composite.

Le premier processus de production de soudage automatisé présente peu d’incertitudes techniques et il s’adapte très bien à la flexibilité autour du design des cadres. Il a le désavantage d’être très intensif en capital lié à l’automatisation des processus de soudage et en main d’œuvre pour la préparation et le parachèvement des pièces. Des initiatives nationales ont été lancées par certains petits OEMs du vélo mais il paraît difficile de concurrencer à grande échelle les pays d’Europe de l’est où des capacités significatives se mettent en place à destination du marché européen.

Le deuxième processus de production concerne l’assemblage des tubes de cadres avec des manchons collés. Il permet de s’adapter également très bien à la flexibilité autour du design des cadres. Cette flexibilité est assurée par la conception des manchons qui permettent de gérer la diversité. Les investissements sont moindres que pour le premier processus. Ce processus intègre encore beaucoup de main d’œuvre mais avec une potentielle automatisation de l’assemblage qui reste à optimiser. L’autre sujet principal reste le coût des manchons qui lui aussi est à optimiser pour un passage à l’échelle.

Finalement quelques craintes sont à lever aussi côté OEM vélo plus sur la qualité visuelle que sur la résistance dans le temps de l’assemblage par collage.

A ce stade, ce processus reste marginal mais développé par quelques OEMs en particulier sur des vélos plutôt haut de gamme.

A noter une initiative portée par une startup lyonnaise en cours de démarrage qui propose des manchons permettant un assemblage mécanique des tubes sans soudure ni colle.

Le dernier processus de production concerne l’injection de cadres en composite. Ce processus est celui qui intrinsèquement offre la meilleure opportunité de se rapprocher des coûts asiatiques. Les industriels de la plasturgie ont les capacités et moyens disponibles pour répondre à la demande.

La principale contrainte à gérer pour passer à l’échelle pour ce processus de production est le coût des outillages (moules d’injection) et la capacité à s’adapter à la flexibilité du design des cadres de vélo. Une réponse à cette problématique est la collaboration autour d’une standardisation du design des cadres avec une ouverture sur une personnalisation retardée et sur des usages où l’image du cadre est moins un facteur de différentiation comme les vélos urbains par exemple.

Des initiatives sur les cadres composites injectés ont été lancées en local sur Lyon et également en Allemagne.

A noter dernièrement, une initiative de processus de réalisation de cadre aluminium par moulage gravitaire en aluminium portée par une société locale en Auvergne Rhône Alpes qui pourrait s’avérer intéressante pour certaines typologies de cadres. 

Rassembler les conditions clés de succès

Le cadre est le cœur du vélo, sa réindustrialisation est donc un enjeu fort pour l’industrie du cycle. Les technologies émergentes offrent des belles opportunités à une condition : jouer collectif et être inventif en ayant une réflexion en dehors des modes de pensée établis. 

C’est en unissant nos forces et nos moyens que la filière vélo pourra bénéficier de la compétitivité nécessaire pour (re)trouver son berceau en France.

Télécharger le communiqué de presse

Appel aux visionnaires court-termistes !

Voici les prochains défis auxquels nous nous attaquons en matière de solutions à court terme pour les entreprises industrielles en transition responsable. Faîtes-nous signe pour les relever avec nous !


Si la sobriété énergétique, ça vous enivre :

  • Comment fluidifier le financement des investissements des projets de sobriété énergétique ?
  • Comment assister les industriels dans la rénovation énergétique de leurs entreprises ?            

#inno-commerciale #inno-BusinessModel

Si la circularité vous fait tourner en rond :

  • Comment déployer des activités de réparation, de reconditionnement, de recyclage, au plus près des clients ?

#collaboration #chainedevaleur #mutualisation

Si dans « éco-conception », vous entendez éco-logique et éco-nomique :

  • Comment faciliter le remplacement de matières premières non durables par des matériaux responsables ?

#collaboration #mutualisation

Partage de Henri Coron, co-fondateur de Shaary By Wesk, pour conclure cette série de 5 épisodes : 

 

"Les indispensables d’un projet d’innovation entrepreneuriale :

1. Trouver un marché, nous l’avions identifié 

Waoup avait sourcé le micro-véhicule adapté pour développer l’autopartage dans les grandes Métropoles qui veulent désengorger le trafic urbain et trouver un complément aux Transports Publics. Le marché et la solution, nous l’avions ! 

 

2. Constituer une équipe complémentaire et efficace, nous l’avions et elle avait fait ses preuves 

 Autour de Christophe Sapet nous avons constitué une équipe qui se connaissait bien depuis Navya, qui maîtrisait à la fois la création d’entreprise et l’accession au marché potentiel, et qui devait connaître et maîtriser les enjeux de la mobilité urbaine.

 Cette équipe, nous l’avions avec Lionel Collot au service client et sourcing applications, Liyes Haddad au sourcing plateforme et maintenance, Diego Isaac au Digital Marketing à la conquête des utilisateurs, moi-même à l’obtention des labels d’autopartage et relation avec les Métropoles et Christophe Sapet au pilotage du projet financier et de la stratégie dans les choix qui se proposaient à nous.

 Nos choix de plateformes et services cochaient toutes les cases du rapport rendu par l’ADEME sur l’autopartage à mettre en place dans les Métropoles.

 

3. Le « time to market », nous pensions qu’il était imminent 

 La rapidité avec laquelle nous avons fait adhérer les primo-investisseurs, suscité l’enthousiasme des partenaires pour déployer 3 villes (Marseille, Nice etStrasbourg) et obtenu les labels à Lyon en seulement 1 an est le développement le plus rapide du marché existant à l’époque de notre lancement. Tous les feux étaient au vert : les lois votées pour la mobilité dans les Métropoles corroboraient avec notre stratégie et notre développement, la mini crise pétrolière, la montée en flèche du prix à la pompe, etc., bref « y avait plusqu’à/faut qu’on ».

 

4. Alors Pourquoi a-t-on dû arrêter Shaary by Wesk ?

 La levée de fonds prévue dans notre plan fin 2022 n’a pu se faire d’abord car le contexte économique s'est refroidi avec la guerre en Ukraine et un climat d’incertitudes s’est installé chez les investisseurs du marché.

 L’autre raison, que l’on n’avait pas vu du tout, est que les français sont «encore» très attachés à leur voiture individuelle quoiqu’il en coûte et nous n’avons pas trouvé assez vite notre marché utilisateur."

 

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With great powers comes great responsabilities

Plus que jamais, les fonctions innovation & open innovation ont l’avenir de leur organisation entre les mains. Elles doivent ouvrir la voie vers un futur enthousiasmant et impulser les nouveaux modèles qui assureront leur pérennité.
Sauf que...

80% des projets d'innovation s'arrêtent au POC

Alors oui, l’échec c’est génial : on apprend des choses…. mais l’échec a un coût !

Un projet qui s’arrête au milieu du guet c’est :
  • du cash gaspillé
  • des équipes démoralisées
  • du temps perdu
  • un futur hypothéqué

Pourquoi est-ce si dur de transformer un POC en business solide ?

Comme toujours, il y a 3 raisons…

1

C’est vraiment,
mais vraiment dur

Après le POC, absolument TOUT devient difficile… en même temps.

De la même manière qu’il y a une “vallée de la mort” à partir du TRL 4-5
-technology readiness level : lorsque la technologie est déjà suffisamment avancée pour sortir du scope de la recherche académique mais qu’elle n’est pas assez mature pour l’industrie-

… il y a une vallée de la mort pour toutes les dimensions du projet :
marketfit, conception produit, opérations, finance, team…

Si un seul chantier échoue, c’est tout le projet qui tombe à l’eau

2

Un chef de projet n'est pas un entrepreneur

Un chef de projet : a une fiche de poste précise, sait naviguer dans sa hiérarchie, a des process à respecter et plein d’autres projets à faire réussir en parallèle…
Un entrepreneur : raisonne en perte acceptable, transforme toutes les difficultés en opportunité, prend les chemins de traverses, met les mains dans le cambouis au-delà de son champ de responsabilité… et n’hésite pas à faire pivoter la vision du projet pour l’adapter aux attentes du marché

3

Le projet se retrouve seul contre tous

Plus personne ne veut soutenir le projet :
L’open inno considère qu’elle a terminé son job, le projet est encore trop risqué pour le venturing, pas assez mature pour les BU et pas compliant pour le DAF…

Et en plus personne n’est d’accord au sein du groupe : il y a conflit de gouvernance, d’orga, d’intérêts…

D’un coup le projet devient un caillou dans la chaussure pour tout le monde…
C’est tellement plus simple de tout arrêter.

Alors comment faire ?

Dérisquer le projet pas à pas en suivant un workflow entrepreneurial exigeant & rigoureux

Faire avancer toutes les dimensions du projet par sprints parallélisés de milestones clés en milestones clés
Valider les hypothèses au fil de l’eau par des aller-retours terrains-marché permanents
Piloter par les risques avec une approche effectuale
Adopter un formalisme tourné investisseur pour pouvoir décider rationnellement… en lien avec la gouvernance (GO/NOGO)

Mobiliser le meilleur moteur entrepreneurial à chaque étape de développement du projet

Engager des entrepreneurs ayant une connaissance et une expérience profonde du secteur, un réseau unique (collaborateurs, fournisseurs, clients, investisseurs…) et une détermination sans faille, qui sont des actifs centraux du projet.
Faire évoluer le leadership du projet…ceux qui conçoivent, ceux qui expérimentent, ceux qui passent à l’échelle…ont des compétences et postures très différentes.
Désynchroniser le projet des porteurs pour s’autoriser des pivots tout au long du projet.
Aligner progressivement les intérêts de l’équipe leader avec le projet.

Donner au projet l’espace nécessaire pour faire ses preuves à l’abri de l’organisation

Finances : Projeter une roadmap d’investissement pré-cablée pour les différentes phases : qu’est ce qui relève des opex vs. des capex ? de l’interne vs. de l’externe ? Qu’est-ce qui peut être mutualisé ? Quels effets de leviers activables ? …
Juridique-administratif-qualité : Créer une structure éphémère pour fonctionner hors process (contrats, achats, qualité) et sous le radar (marque blanche…) le temps de démontrer le modèle pour éviter de passer l’équivalent du budget de développement en mise en conformité…!
Physique : Sortir le projet de l’organisation physiquement pour protéger le quotidien du projet des interférences inutiles et le focaliser sur les défis à relever.
Gouvernance : Construire des passerelles entre l’interne et l’externe pour faire bénéficier le projet des actifs de l’entreprises : réseau, compétences, tech…

Ils nous ont fait confiance pour lancer leurs projets

Labeyrie – Bouygues Construction – EDF – Valeo – Carte Noire – Kronenbourg – Vicat – Seb – Bledina

On vous explique comment ça s’est passé pour eux

…et comment ça pourrait se passer pour vous
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Comment sortir vivant de la jungle du Retail en 2024 ?

Surprise ! On vous a préparé un quiz à la fin pour voir si vous avez tout suivi !
Depuis 10 ans, on accompagne des entreprises sur ce sujet. On vous livre nos meilleures astuces, ce qui a marché pour réussir un projet DtoC !

81% des consommateurs achèteront en
Direct-to-Consumer (D2C)

en 2025

Source : Etude DNG juillet 2022
Le problème... ?

Les intermédiaires
contrôlent le terrain !

Ils dévorent votre marge

Et l’inflation n’arrange rien !

Ils mettent la data client sous verrous

Et ils les exploitent !

Ils contrôlent la relation client dès les premiers abords

Et les connaissent bien mieux que vous !

Ils influencent votre image

Et ça ne joue pas en votre faveur !

Ils ne sont pas alignés avec vos convictions

Et vous éloignent du modèle responsable rêvé !

Alors concrètement, comment on s’y prend ?

La réponse qu’on entend le plus :
« Nous allons créer notre site e-commerce » C’est bien… mais pas top !

La recette magique ne fonctionne plus !

Dommage ce qui était vrai il y a 5 ans ne l’est plus !
Les raisons :
Multiplication des marques en ligne
Saturation du marché digital
Hausse des coûts d’acquisition
Difficulté à se différencier et paraitre innovant
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On vous défriche le chemin

En 5 principes
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1

Il ne suffit pas d’avoir le bon produit pour pouvoir le vendre !

Au-delà du produit, quelle serait la promesse et l’expérience client qu’aucun consommateur ne pourra refuser ? La clé pour vendre en direct réside dans la réponse à cette question ! La valeur ajoutée doit être suffisante pour justifier une rupture dans les habitudes d’achat et déchainer les foules.
2

Penser omnicanalité et rentabilité pour ratisser large

Quelle stratégie d’accès au marché ? Le digital n’est pas une finalité ; les coûts d’acquisition digitaux ont explosé dépassant ceux du physique. Le pouvoir de l’omnicanalité : tirer parti du potentiel de chaque canal, physique comme digital, pour offrir une expérience globale et toucher un maximum de cibles.
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3

L’engagement : au-delà des belles promesses, de l’action !

L’art du storytelling pour montrer son engagement, c’est fini ! Les consommateurs ne sont pas dupes. Bien au-delà de l’affichage de simples valeurs, ils attendent des actions sociétales et environnementales concrètes. Chouette ! Se passer des distributeurs intermédiaires offre des opportunités infinies pour construire un modèle plus responsable (approvisionnement, production, distribution, fin de vie…) ?
4

Pas de développement sans investissement !

Toute concrétisation et déploiement nécessite des moyens ! Mais pas d’inquiétude, investissement rime aussi avec frugalité ! Anticiper les besoins et user des super-pouvoirs entrepreneuriaux permet de dénicher les financements là où jamais on aurait pensé les trouver : levée de fonds, recherche de CAPEX externes, subventions, priorisation des budgets internes… Les utiliser avec frugalité pour dérisquer pas à pas un projet permet de maximiser le succès !
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5

Qui dit nouveau modèle de vente, dit nouveaux métiers

Se passer des distributeurs nécessite d’acquérir de nouvelles compétences comme l’acquisition client, la relation client, ou encore la logistique et distribution. Parce que seul on va plus vite mais à plusieurs on va plus loin ; Et si coopérer avec de nouveaux partenaires permettait de prendre des raccourcis et explorer de nouveaux terrains de jeux ?

QUIZ

Pour devenir incollable sur le DtoC et inspirer votre business

On vous explique comment ça s’est passé pour eux

…et comment ça pourrait se passer pour vous