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#1 Relocaliser, oui, mais pas n’importe quoi : La filière vélo

Catherine Berruyer (à droite) avec l'équipe qui a travaillé sur le sujet d'Anthogyr

La relocalisation industrielle est devenue un sujet de débat crucial et de notre point de vue une véritable nécessité, si ce n’est, une urgence. Cependant, la question n’est pas simplement de rapatrier toutes les productions à l’intérieur de nos frontières.

Nous avons le devoir de placer notre stratégie de réindustrialisation au cœur d’un véritable « projet de société » pour citer Anaïs Voy-Gillis. Cela passe par choisir avec soin des industries clés qui ont un impact significatif sur l'environnement, la société, l’emploi et qui peuvent bénéficier des expertises et des savoir-faire locaux.

Pour illustrer ces propos, parlons d’une industrie bien particulière : la filière Vélo

D’abord, la France et plus particulièrement la région Auvergne Rhône Alpes possèdent une histoire industrielle forte sur la filière vélo. Mais aussi, une histoire culturelle particulière car le vélo porte des symboliques puissantes de liberté et d’indépendance bien françaises. De plus, dans un contexte de changement climatique, il est primordial de trouver des solutions pour décarboner la mobilité, sachant que 24% des émissions de CO2 sont imputables à ce secteur à l'échelle mondiale.

La filière vélo peut être considérée comme un secteur stratégique. D’après une enquête de Mordor Intelligence, le marché européen devrait enregistrer un taux de croissance annuel moyen de 9,59 % entre 2023 et 2028. Le marché sera fortement porté par le segment du vélo électrique qui devrait représenter entre 25% et 30% du marché global d’ici 2030.

Aussi, les acteurs français du cycle ne peuvent plus dépendre de mastodontes asiatiques ayant un véritable monopole mondial sur l’industrie. Car s’approvisionner à l’autre bout du monde est un non-sens climatique et social.

Rencontre avec les acteurs de la filière

Nous avons rencontré dans le cadre de l’initiative MAD Industrie, piloté par le CARA de nombreux acteurs français de la filière vélo : industriels, distributeurs, concepteurs… Tous étaient confrontés aux mêmes enjeux d’approvisionnement avec des lead times excessivement longs (jusqu’à 18 mois pour certains composants), des coûts de transport et des besoins de financement importants liés aux niveaux de stocks nécessaires.

Tous ces acteurs, au-delà d’objectifs purement économiques, ont exprimé leurs motivations à trouver des alternatives locales.

D’ailleurs, l’industrie du cycle représente une opportunité forte de diversification pour les acteurs de filière en difficulté. C’est par exemple le cas des sous-traitants automobiles qui possèdent des savoir-faire, des machines et globalement des ressources pour fabriquer des composants du vélo (injection plastique, cintrage et soudage de tubes, décolletage, moteur électrique, électronique...). Les hommes et les femmes de la filière doivent aussi considérer l’industrie du cycle comme une opportunité de rebondir. En effet, la transition des usages vers une mobilité plus douce devrait, d’après une étude du Shift Project, permettre la création de plus de 45 000 emplois industriels (+185 000 dans les services). Une aubaine sachant que plus de 300 000 emplois devraient être supprimés dans la filière automobile d’ici à 2050.

Une initiative pleine de sens

Création d’emplois, valorisation des ressources industrielles, décarbonation de la mobilité, levier de diversification et de croissance : la relocalisation de la filière Vélo semble réunir toutes les conditions pour imaginer collectivement un projet de société durable. Pourtant, si c’était si facile, les usines à vélo pousseraient déjà comme des champignons.

C’est pourquoi nous avons participé à l’initiative MAD Industrie, piloté par le CARA avec l’objectif d’étudier les opportunités de réindustrialisation de composants stratégiques du vélo (cadre, pédale et transmission). En rencontrant l’ensemble des acteurs de la filière nous avons pu nous confronter aux opportunités et aux freins d’une relocalisation durable et vertueuse. Nous vous partagerons très bientôt une synthèse de ces trois études sur ce blog.

Relocaliser la filière vélo, oui, mais pas n’importe comment : la suite au prochain numéro

Télécharger le communiqué de presse

Appel aux visionnaires court-termistes !

Voici les prochains défis auxquels nous nous attaquons en matière de solutions à court terme pour les entreprises industrielles en transition responsable. Faîtes-nous signe pour les relever avec nous !


Si la sobriété énergétique, ça vous enivre :

  • Comment fluidifier le financement des investissements des projets de sobriété énergétique ?
  • Comment assister les industriels dans la rénovation énergétique de leurs entreprises ?            

#inno-commerciale #inno-BusinessModel

Si la circularité vous fait tourner en rond :

  • Comment déployer des activités de réparation, de reconditionnement, de recyclage, au plus près des clients ?

#collaboration #chainedevaleur #mutualisation

Si dans « éco-conception », vous entendez éco-logique et éco-nomique :

  • Comment faciliter le remplacement de matières premières non durables par des matériaux responsables ?

#collaboration #mutualisation

Partage de Henri Coron, co-fondateur de Shaary By Wesk, pour conclure cette série de 5 épisodes : 

 

"Les indispensables d’un projet d’innovation entrepreneuriale :

1. Trouver un marché, nous l’avions identifié 

Waoup avait sourcé le micro-véhicule adapté pour développer l’autopartage dans les grandes Métropoles qui veulent désengorger le trafic urbain et trouver un complément aux Transports Publics. Le marché et la solution, nous l’avions ! 

 

2. Constituer une équipe complémentaire et efficace, nous l’avions et elle avait fait ses preuves 

 Autour de Christophe Sapet nous avons constitué une équipe qui se connaissait bien depuis Navya, qui maîtrisait à la fois la création d’entreprise et l’accession au marché potentiel, et qui devait connaître et maîtriser les enjeux de la mobilité urbaine.

 Cette équipe, nous l’avions avec Lionel Collot au service client et sourcing applications, Liyes Haddad au sourcing plateforme et maintenance, Diego Isaac au Digital Marketing à la conquête des utilisateurs, moi-même à l’obtention des labels d’autopartage et relation avec les Métropoles et Christophe Sapet au pilotage du projet financier et de la stratégie dans les choix qui se proposaient à nous.

 Nos choix de plateformes et services cochaient toutes les cases du rapport rendu par l’ADEME sur l’autopartage à mettre en place dans les Métropoles.

 

3. Le « time to market », nous pensions qu’il était imminent 

 La rapidité avec laquelle nous avons fait adhérer les primo-investisseurs, suscité l’enthousiasme des partenaires pour déployer 3 villes (Marseille, Nice etStrasbourg) et obtenu les labels à Lyon en seulement 1 an est le développement le plus rapide du marché existant à l’époque de notre lancement. Tous les feux étaient au vert : les lois votées pour la mobilité dans les Métropoles corroboraient avec notre stratégie et notre développement, la mini crise pétrolière, la montée en flèche du prix à la pompe, etc., bref « y avait plusqu’à/faut qu’on ».

 

4. Alors Pourquoi a-t-on dû arrêter Shaary by Wesk ?

 La levée de fonds prévue dans notre plan fin 2022 n’a pu se faire d’abord car le contexte économique s'est refroidi avec la guerre en Ukraine et un climat d’incertitudes s’est installé chez les investisseurs du marché.

 L’autre raison, que l’on n’avait pas vu du tout, est que les français sont «encore» très attachés à leur voiture individuelle quoiqu’il en coûte et nous n’avons pas trouvé assez vite notre marché utilisateur."

 

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With great powers comes great responsabilities

Plus que jamais, les fonctions innovation & open innovation ont l’avenir de leur organisation entre les mains. Elles doivent ouvrir la voie vers un futur enthousiasmant et impulser les nouveaux modèles qui assureront leur pérennité.
Sauf que...

80% des projets d'innovation s'arrêtent au POC

Alors oui, l’échec c’est génial : on apprend des choses…. mais l’échec a un coût !

Un projet qui s’arrête au milieu du guet c’est :
  • du cash gaspillé
  • des équipes démoralisées
  • du temps perdu
  • un futur hypothéqué

Pourquoi est-ce si dur de transformer un POC en business solide ?

Comme toujours, il y a 3 raisons…

1

C’est vraiment,
mais vraiment dur

Après le POC, absolument TOUT devient difficile… en même temps.

De la même manière qu’il y a une “vallée de la mort” à partir du TRL 4-5
-technology readiness level : lorsque la technologie est déjà suffisamment avancée pour sortir du scope de la recherche académique mais qu’elle n’est pas assez mature pour l’industrie-

… il y a une vallée de la mort pour toutes les dimensions du projet :
marketfit, conception produit, opérations, finance, team…

Si un seul chantier échoue, c’est tout le projet qui tombe à l’eau

2

Un chef de projet n'est pas un entrepreneur

Un chef de projet : a une fiche de poste précise, sait naviguer dans sa hiérarchie, a des process à respecter et plein d’autres projets à faire réussir en parallèle…
Un entrepreneur : raisonne en perte acceptable, transforme toutes les difficultés en opportunité, prend les chemins de traverses, met les mains dans le cambouis au-delà de son champ de responsabilité… et n’hésite pas à faire pivoter la vision du projet pour l’adapter aux attentes du marché

3

Le projet se retrouve seul contre tous

Plus personne ne veut soutenir le projet :
L’open inno considère qu’elle a terminé son job, le projet est encore trop risqué pour le venturing, pas assez mature pour les BU et pas compliant pour le DAF…

Et en plus personne n’est d’accord au sein du groupe : il y a conflit de gouvernance, d’orga, d’intérêts…

D’un coup le projet devient un caillou dans la chaussure pour tout le monde…
C’est tellement plus simple de tout arrêter.

Alors comment faire ?

Dérisquer le projet pas à pas en suivant un workflow entrepreneurial exigeant & rigoureux

Faire avancer toutes les dimensions du projet par sprints parallélisés de milestones clés en milestones clés
Valider les hypothèses au fil de l’eau par des aller-retours terrains-marché permanents
Piloter par les risques avec une approche effectuale
Adopter un formalisme tourné investisseur pour pouvoir décider rationnellement… en lien avec la gouvernance (GO/NOGO)

Mobiliser le meilleur moteur entrepreneurial à chaque étape de développement du projet

Engager des entrepreneurs ayant une connaissance et une expérience profonde du secteur, un réseau unique (collaborateurs, fournisseurs, clients, investisseurs…) et une détermination sans faille, qui sont des actifs centraux du projet.
Faire évoluer le leadership du projet…ceux qui conçoivent, ceux qui expérimentent, ceux qui passent à l’échelle…ont des compétences et postures très différentes.
Désynchroniser le projet des porteurs pour s’autoriser des pivots tout au long du projet.
Aligner progressivement les intérêts de l’équipe leader avec le projet.

Donner au projet l’espace nécessaire pour faire ses preuves à l’abri de l’organisation

Finances : Projeter une roadmap d’investissement pré-cablée pour les différentes phases : qu’est ce qui relève des opex vs. des capex ? de l’interne vs. de l’externe ? Qu’est-ce qui peut être mutualisé ? Quels effets de leviers activables ? …
Juridique-administratif-qualité : Créer une structure éphémère pour fonctionner hors process (contrats, achats, qualité) et sous le radar (marque blanche…) le temps de démontrer le modèle pour éviter de passer l’équivalent du budget de développement en mise en conformité…!
Physique : Sortir le projet de l’organisation physiquement pour protéger le quotidien du projet des interférences inutiles et le focaliser sur les défis à relever.
Gouvernance : Construire des passerelles entre l’interne et l’externe pour faire bénéficier le projet des actifs de l’entreprises : réseau, compétences, tech…

Ils nous ont fait confiance pour lancer leurs projets

Labeyrie – Bouygues Construction – EDF – Valeo – Carte Noire – Kronenbourg – Vicat – Seb – Bledina

On vous explique comment ça s’est passé pour eux

…et comment ça pourrait se passer pour vous
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Comment sortir vivant de la jungle du Retail en 2024 ?

Surprise ! On vous a préparé un quiz à la fin pour voir si vous avez tout suivi !
Depuis 10 ans, on accompagne des entreprises sur ce sujet. On vous livre nos meilleures astuces, ce qui a marché pour réussir un projet DtoC !

81% des consommateurs achèteront en
Direct-to-Consumer (D2C)

en 2025

Source : Etude DNG juillet 2022
Le problème... ?

Les intermédiaires
contrôlent le terrain !

Ils dévorent votre marge

Et l’inflation n’arrange rien !

Ils mettent la data client sous verrous

Et ils les exploitent !

Ils contrôlent la relation client dès les premiers abords

Et les connaissent bien mieux que vous !

Ils influencent votre image

Et ça ne joue pas en votre faveur !

Ils ne sont pas alignés avec vos convictions

Et vous éloignent du modèle responsable rêvé !

Alors concrètement, comment on s’y prend ?

La réponse qu’on entend le plus :
« Nous allons créer notre site e-commerce » C’est bien… mais pas top !

La recette magique ne fonctionne plus !

Dommage ce qui était vrai il y a 5 ans ne l’est plus !
Les raisons :
Multiplication des marques en ligne
Saturation du marché digital
Hausse des coûts d’acquisition
Difficulté à se différencier et paraitre innovant
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On vous défriche le chemin

En 5 principes
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1

Il ne suffit pas d’avoir le bon produit pour pouvoir le vendre !

Au-delà du produit, quelle serait la promesse et l’expérience client qu’aucun consommateur ne pourra refuser ? La clé pour vendre en direct réside dans la réponse à cette question ! La valeur ajoutée doit être suffisante pour justifier une rupture dans les habitudes d’achat et déchainer les foules.
2

Penser omnicanalité et rentabilité pour ratisser large

Quelle stratégie d’accès au marché ? Le digital n’est pas une finalité ; les coûts d’acquisition digitaux ont explosé dépassant ceux du physique. Le pouvoir de l’omnicanalité : tirer parti du potentiel de chaque canal, physique comme digital, pour offrir une expérience globale et toucher un maximum de cibles.
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3

L’engagement : au-delà des belles promesses, de l’action !

L’art du storytelling pour montrer son engagement, c’est fini ! Les consommateurs ne sont pas dupes. Bien au-delà de l’affichage de simples valeurs, ils attendent des actions sociétales et environnementales concrètes. Chouette ! Se passer des distributeurs intermédiaires offre des opportunités infinies pour construire un modèle plus responsable (approvisionnement, production, distribution, fin de vie…) ?
4

Pas de développement sans investissement !

Toute concrétisation et déploiement nécessite des moyens ! Mais pas d’inquiétude, investissement rime aussi avec frugalité ! Anticiper les besoins et user des super-pouvoirs entrepreneuriaux permet de dénicher les financements là où jamais on aurait pensé les trouver : levée de fonds, recherche de CAPEX externes, subventions, priorisation des budgets internes… Les utiliser avec frugalité pour dérisquer pas à pas un projet permet de maximiser le succès !
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5

Qui dit nouveau modèle de vente, dit nouveaux métiers

Se passer des distributeurs nécessite d’acquérir de nouvelles compétences comme l’acquisition client, la relation client, ou encore la logistique et distribution. Parce que seul on va plus vite mais à plusieurs on va plus loin ; Et si coopérer avec de nouveaux partenaires permettait de prendre des raccourcis et explorer de nouveaux terrains de jeux ?

QUIZ

Pour devenir incollable sur le DtoC et inspirer votre business

On vous explique comment ça s’est passé pour eux

…et comment ça pourrait se passer pour vous

#1 Relocaliser, oui, mais pas n’importe quoi : La filière vélo

Catherine Berruyer (à droite) avec l'équipe qui a travaillé sur le sujet d'Anthogyr

La relocalisation industrielle est devenue un sujet de débat crucial et de notre point de vue une véritable nécessité, si ce n’est, une urgence. Cependant, la question n’est pas simplement de rapatrier toutes les productions à l’intérieur de nos frontières.

Nous avons le devoir de placer notre stratégie de réindustrialisation au cœur d’un véritable « projet de société » pour citer Anaïs Voy-Gillis. Cela passe par choisir avec soin des industries clés qui ont un impact significatif sur l'environnement, la société, l’emploi et qui peuvent bénéficier des expertises et des savoir-faire locaux.

Pour illustrer ces propos, parlons d’une industrie bien particulière : la filière Vélo

D’abord, la France et plus particulièrement la région Auvergne Rhône Alpes possèdent une histoire industrielle forte sur la filière vélo. Mais aussi, une histoire culturelle particulière car le vélo porte des symboliques puissantes de liberté et d’indépendance bien françaises. De plus, dans un contexte de changement climatique, il est primordial de trouver des solutions pour décarboner la mobilité, sachant que 24% des émissions de CO2 sont imputables à ce secteur à l'échelle mondiale.

La filière vélo peut être considérée comme un secteur stratégique. D’après une enquête de Mordor Intelligence, le marché européen devrait enregistrer un taux de croissance annuel moyen de 9,59 % entre 2023 et 2028. Le marché sera fortement porté par le segment du vélo électrique qui devrait représenter entre 25% et 30% du marché global d’ici 2030.

Aussi, les acteurs français du cycle ne peuvent plus dépendre de mastodontes asiatiques ayant un véritable monopole mondial sur l’industrie. Car s’approvisionner à l’autre bout du monde est un non-sens climatique et social.

Rencontre avec les acteurs de la filière

Nous avons rencontré dans le cadre de l’initiative MAD Industrie, piloté par le CARA de nombreux acteurs français de la filière vélo : industriels, distributeurs, concepteurs… Tous étaient confrontés aux mêmes enjeux d’approvisionnement avec des lead times excessivement longs (jusqu’à 18 mois pour certains composants), des coûts de transport et des besoins de financement importants liés aux niveaux de stocks nécessaires.

Tous ces acteurs, au-delà d’objectifs purement économiques, ont exprimé leurs motivations à trouver des alternatives locales.

D’ailleurs, l’industrie du cycle représente une opportunité forte de diversification pour les acteurs de filière en difficulté. C’est par exemple le cas des sous-traitants automobiles qui possèdent des savoir-faire, des machines et globalement des ressources pour fabriquer des composants du vélo (injection plastique, cintrage et soudage de tubes, décolletage, moteur électrique, électronique...). Les hommes et les femmes de la filière doivent aussi considérer l’industrie du cycle comme une opportunité de rebondir. En effet, la transition des usages vers une mobilité plus douce devrait, d’après une étude du Shift Project, permettre la création de plus de 45 000 emplois industriels (+185 000 dans les services). Une aubaine sachant que plus de 300 000 emplois devraient être supprimés dans la filière automobile d’ici à 2050.

Une initiative pleine de sens

Création d’emplois, valorisation des ressources industrielles, décarbonation de la mobilité, levier de diversification et de croissance : la relocalisation de la filière Vélo semble réunir toutes les conditions pour imaginer collectivement un projet de société durable. Pourtant, si c’était si facile, les usines à vélo pousseraient déjà comme des champignons.

C’est pourquoi nous avons participé à l’initiative MAD Industrie, piloté par le CARA avec l’objectif d’étudier les opportunités de réindustrialisation de composants stratégiques du vélo (cadre, pédale et transmission). En rencontrant l’ensemble des acteurs de la filière nous avons pu nous confronter aux opportunités et aux freins d’une relocalisation durable et vertueuse. Nous vous partagerons très bientôt une synthèse de ces trois études sur ce blog.

Relocaliser la filière vélo, oui, mais pas n’importe comment : la suite au prochain numéro

Appel aux visionnaires court-termistes !

Voici les prochains défis auxquels nous nous attaquons en matière de solutions à court terme pour les entreprises industrielles en transition responsable. Faîtes-nous signe pour les relever avec nous !


Si la sobriété énergétique, ça vous enivre :

  • Comment fluidifier le financement des investissements des projets de sobriété énergétique ?
  • Comment assister les industriels dans la rénovation énergétique de leurs entreprises ?            

#inno-commerciale #inno-BusinessModel

Si la circularité vous fait tourner en rond :

  • Comment déployer des activités de réparation, de reconditionnement, de recyclage, au plus près des clients ?

#collaboration #chainedevaleur #mutualisation

Si dans « éco-conception », vous entendez éco-logique et éco-nomique :

  • Comment faciliter le remplacement de matières premières non durables par des matériaux responsables ?

#collaboration #mutualisation

Partage de Henri Coron, co-fondateur de Shaary By Wesk, pour conclure cette série de 5 épisodes : 

 

"Les indispensables d’un projet d’innovation entrepreneuriale :

1. Trouver un marché, nous l’avions identifié 

Waoup avait sourcé le micro-véhicule adapté pour développer l’autopartage dans les grandes Métropoles qui veulent désengorger le trafic urbain et trouver un complément aux Transports Publics. Le marché et la solution, nous l’avions ! 

 

2. Constituer une équipe complémentaire et efficace, nous l’avions et elle avait fait ses preuves 

 Autour de Christophe Sapet nous avons constitué une équipe qui se connaissait bien depuis Navya, qui maîtrisait à la fois la création d’entreprise et l’accession au marché potentiel, et qui devait connaître et maîtriser les enjeux de la mobilité urbaine.

 Cette équipe, nous l’avions avec Lionel Collot au service client et sourcing applications, Liyes Haddad au sourcing plateforme et maintenance, Diego Isaac au Digital Marketing à la conquête des utilisateurs, moi-même à l’obtention des labels d’autopartage et relation avec les Métropoles et Christophe Sapet au pilotage du projet financier et de la stratégie dans les choix qui se proposaient à nous.

 Nos choix de plateformes et services cochaient toutes les cases du rapport rendu par l’ADEME sur l’autopartage à mettre en place dans les Métropoles.

 

3. Le « time to market », nous pensions qu’il était imminent 

 La rapidité avec laquelle nous avons fait adhérer les primo-investisseurs, suscité l’enthousiasme des partenaires pour déployer 3 villes (Marseille, Nice etStrasbourg) et obtenu les labels à Lyon en seulement 1 an est le développement le plus rapide du marché existant à l’époque de notre lancement. Tous les feux étaient au vert : les lois votées pour la mobilité dans les Métropoles corroboraient avec notre stratégie et notre développement, la mini crise pétrolière, la montée en flèche du prix à la pompe, etc., bref « y avait plusqu’à/faut qu’on ».

 

4. Alors Pourquoi a-t-on dû arrêter Shaary by Wesk ?

 La levée de fonds prévue dans notre plan fin 2022 n’a pu se faire d’abord car le contexte économique s'est refroidi avec la guerre en Ukraine et un climat d’incertitudes s’est installé chez les investisseurs du marché.

 L’autre raison, que l’on n’avait pas vu du tout, est que les français sont «encore» très attachés à leur voiture individuelle quoiqu’il en coûte et nous n’avons pas trouvé assez vite notre marché utilisateur."

 

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Bonne lecture ;)
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